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Date de création : 04.04.2011
Dernière mise à jour :
27.09.2011
6 articles
L'auteur: Vladimir Nabokov:
L'auteur est né en 1899 en Russie (Saint-Pétersbourg). Issu d'une famille aisée et nombreuse, Nabokov bénéficie d'une éducation trilingue, et avec ses parents, il effectue plusieurs voyages en Europe.
En 1917 cependant, la révolution russe interrompt cette enfance idyllique, et la famille Nabokov fuit pour la Crimée. En 1919, la famille émigre à Londres.
A partir de 1919, Nabokov étudie la littérature à Cambridge.L'année 1922 marque la fin de ses études, et la même année, son père meurt assassiné par des fascistes russes.
Nabokov a commencé sa carrière d'écrivain en russe: citons La méprise, 1936 et Le don (1937); ces oeuvres le font immédiatement connaître. Puis il se met à écrire en anglais avec La vraie vie de Sebastian Knight (1941).
Son oeuvre la plus célèbre reste cependantAda, publiée en 1961.
L'auteur est mort en 1977 en Suisse (Montreux).
L'histoire:
Hermann, homme d'affaire en faillite spécialisé dans le chocolat, rencontre par hasard, lors d'une sortie à Prague, un jeune vagabond nommé Félix.
A priori, tout oppose les deux hommes:
Hermann a tout d'un honnête citoyen; il travaille, est marié, a des relations et de l'ambition.
Félix est chapardeur, célibataire, travaille peu, n'a pas d'avenir et ne cherche guère à s'en construire un.
Hermann est intelligent, alors que Félix est simple d'esprit.
Une chose les rassemble cependant: leur apparence. Sans avoir aucun lien de parenté, les deux hommes se ressemblent comme deux gouttes d'eau.
Et Hermann, homme d'affaire fauché, compte bien exploiter cette ressemblance à tout prix....
Un livre dans lequel le narrateur s'adresse directement au lecteur, et le prend à témoin de sombres projets qu'il tarde à révéler, tenant ainsi son public en haleine.
Extrait:
« Il est encore une autre raison pour laquelle je ne peux ni ne désire croire en Dieu: le mythe qui le concerne n'est pas réellement le mien, il appartient à des étrangers, à tous les hommes; il est saturé des malodorants effluves de millions d'autres âmes qui ont fait quelques petits tours sous le soleil, puis ont éclaté; il fourmille de terreurs primordiales; il est l'écho d'un choeur confus dans lequel des voix innombrables s'efforcent de se couvrir les unes les autres; j'y entends le grondement et le halètement de l'orgue, le rugissement du diacre orthodoxe, les roulades du chantre, le gémissement des nègres, l'abondante éloquence du pasteur protestant, des gongs, des coups de tonnerre, des spasmes de femmes épileptiques; je vois transparaître en lui les pages livides de toutes les philosophies, comme l'écume de vagues depuis longtemps brisées; il m'est étranger, et odieux, et absolument inutile ...[...] »
A déguster avec: du thé Prince Wladimir (thé noir, vanille, agrumes et épices).
photo: Editions Folio,2005.